Comment les «opritchniki», cette terrifiante milice d’Ivan le Terrible, sont-ils apparus en Russie?
Le 3 février 1565, le tsar Ivan IV, entré dans l’histoire sous le surnom de «Terrible» a divisé l’État russe en deux parties: cette décision surprenante résultait de sa confrontation de longue date avec les puissants boyards (aristocratie du pays) et le clergé, qui avaient à plusieurs reprises limité ses pouvoirs.
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Le territoire du pays s’est alors retrouvé divisé en « opritchnina » (du mot опричь/opritch, signifiant dans l’ancien russe « en dehors », « à l’extérieur », « à part ») et « zemchtchina ».
L’opritchnina comprenait les territoires les plus riches du pays médiéval. Son centre politique se trouvait dans la résidence du tsar d’Alexandrovskaïa sloboda, située entre les villes de Moscou et de Vladimir.
Le reste des territoires, avec les grandes propriétés de l’aristocratie, faisait désormais partie de la zemchtchina avec la Douma des boyards. Toutefois, le tsar s’est réservé le droit d’agir sur les questions d’importance primordiale.
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Pour se protéger, Ivan IV a créé sa propre garde, les opritchniki. Entièrement dévoués au tsar, ils exerçaient la terreur à l’encontre des boyards tombés en disgrâce chez le souverain et visant aussi les représentants du clergé soupçonnés de trahison.
Il arrivait que les troupes d’opritchniki écrasent une ville entière ; tel a été le cas de Veliki Novgorod en 1570. Toutefois, ces milices se sont avérées impuissantes face à l’ennemi extérieur et n’ont pas su empêcher en 1571 le khan criméen Devlet Giray d’incendier Moscou.
Peu après cette preuve de fragilité du pouvoir et de ses forces armées, le système de l’opritchnina a été aboli.
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