Comment des scouts soviétiques ont-ils mis sur écoute... l’ambassade américaine?
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À cette époque, les services secrets soviétiques s’intéressaient à l’ambassadeur américain William Averell Harriman. Ils savaient qu’il collectionnait les objets artisanaux en bois rare et lui ont donc préparé un cadeau spécial : un blason des États-Unis en bois avec un dispositif d’écoute Zlatooust intégré.
Au cours de la cérémonie, les pionniers (scouts soviétiques) ont chanté l’hymne américain et ont par conséquent remis les armoiries au diplomate ravi. À la question de Harriman « Où puis-je accrocher ce miracle ? », un membre de la délégation soviétique a alors finement proposé de le placer dans son bureau, pour rendre jaloux les Britanniques.
À l’ambassade, les Américains ont vérifié que le produit ne contenait pas de mouchards, mais ils n’ont rien trouvé : ce dispositif d’écoute unique était extrêmement difficile à détecter. Il ne nécessitait aucune source d’énergie et n’était activé que par un puissant signal radio provenant d’un équipement situé dans un bâtiment voisin.
Le Zlatooust agissait en fait comme un miroir en réfléchissant la lumière. Lors d’une conversation dans le bureau, sa fine membrane vibrait sous l’influence des ondes sonores et modulait le signal réfléchi, qui était capté par un récepteur spécial des services secrets soviétiques.
Ce n’est qu’en 1952 que les Américains ont découvert la mise sur écoute. Ils ont été tellement impressionnés par la technologie soviétique qu’ils ont immédiatement commencé à créer leurs propres analogues.
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