Hôtel Ukraine, la dernière des «Sept sœurs» de Staline

Hôtel Ukraine, la dernière des «Sept sœurs» de Staline
Sergueï Bobylev / TASS
En 1953, l’endroit où passe aujourd’hui la prestigieuse perspective Koutouzovski ne ressemblait point à ce qu’il est de nos jours. Ce lieu était alors perçu comme une périphérie de Moscou et ne s’y trouvaient que des marécages et des baraques.

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Néanmoins, Staline a décidé d’y fonder un quartier exemplaire. Le premier projet en vue était la construction d’un gratte-ciel pompeux et majestueux.

Hôtel Ukraine, la dernière des «Sept sœurs» de Staline
I. Astrov/Sputnik

Dès le début, il a été décidé d’en faire un hôtel. Toutefois, le gratte-ciel n’a été remis à la ville que sous Khrouchtchev et c’est à lui que l’édifice doit son nom. À l’occasion du tricentenaire de l’union entre la Russie et l’Ukraine, le leader a décidé d’offrir aux voisins la péninsule de Crimée et de donner le nom de cette république soviétique au plus prestigieux hôtel de la capitale soviétique.

Hôtel Ukraine, la dernière des «Sept sœurs» de Staline
Ekaterina Tchesnokova/Sputnik

L’hôtel a ouvert ses portes en 1957, devenant à l’époque le plus grand en Europe. Il comptait 1 026 chambres et offrait pratiquement tous les services dont un touriste pouvait avoir besoin : télégraphe, caisse d’épargne, commerces… L’hôtel était réservé aux invités haut placés, le plus souvent étrangers.

C’est ici qu’ont logé les stars du rock Bon Jovi, Cinderella, Mötley Crüe et Ozzy Osbourne, lors de leur visite à Moscou en 1989, à l’occasion du Festival international de la Paix de Moscou.

Hôtel Ukraine, la dernière des «Sept sœurs» de Staline
Vladimir Astapkovitch/Sputnik

Jon Bon Jovi n’a toutefois pas apprécié l’hôtel considéré comme « luxueux » en URSS et a décrit son ressenti dans son journal :

« J’ai eu plus de chance que d’autres : j’avais de l’eau chaude dans ma chambre, un rideau de douche et pas plus de deux ou trois cafards sympathiques ».

Hôtel Ukraine, la dernière des «Sept sœurs» de Staline
Vladimir Astapkovitch/Sputnik

Aujourd’hui, l’hôtel fait partie de la chaîne Radisson, mais son nom historique a été préservé. Et tout désireux peut y loger.

Dans cet autre article, nous nous intéressions à un autre gratte-ciel stalinien, l’immeuble d’habitation sur le quai Kotelnitcheskaïa.

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