Cet officier soviétique a prévenu une guerre nucléaire en pleine crise des missiles de Cuba
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Dès son commencement, la crise des missiles de Cuba risquait de tourner à la catastrophe : Washington exigeait que la Russie retire ses missiles nucléaires de l’île ; de son côté, Moscou insistait pour que les États-Unis démantèlent d’abord les missiles américains déployés en Turquie.
Le 27 octobre, les tensions ont atteint leur apogée : des destroyers américains ont encerclé un sous-marin soviétique B-59, ignorant que ce dernier était armé de torpilles à tête nucléaire, et se sont mis à larguer des grenades anti-sous-marines afin de le forcer à faire surface. En outre, le bâtiment soviétique était survolé par des avions.
L’équipage devait donc décider s’il fallait riposter en effectuant une frappe nucléaire, ou remonter. La décision devait être approuvée par trois officiers se trouvant à bord. Le commandant Valentin Savitski et un commissaire politique ont donné leur feu vert à une frappe, alors que le troisième officier, le capitaine de 2e rang Vassili Arkhipov, est parvenu à persuader ses collègues que la décision de lancer une torpille nucléaire était trop lourde de conséquences.
Le B-59 est donc remonté, envoyant aux bâtiments américains un signal pour qu’ils cessent les provocations, et a ensuite quitté les eaux territoriales cubaines avec trois autres sous-marins soviétiques.
Le monde a ainsi évité un affrontement à grande échelle. Le lendemain, le 28 octobre 1962, les dirigeants soviétique et américain Nikita Khrouchtchev et John Kennedy sont parvenus à un accord et la crise des missiles de Cuba a été résolue.
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