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Rares photos du prix Nobel de littérature Mikhaïl Cholokhov

Il était une véritable vedette littéraire, homme qui osait dire la vérité à Staline et s’est vu récompensé d’un prix Nobel de littérature.

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Fine Art Images/Heritage Images/Getty Images

L’on n’exagérera point en disant que Cholokhov était l’un des écrivains soviétiques les plus célèbres et les plus influents. Ayant traversé la Grande Guerre patriotique, il a écrit plusieurs œuvres importantes devenues classiques de la littérature.

Cependant, il est avant tout connu comme l’auteur du roman épique Le Don paisible, consacré à la vie des cosaques du Don pendant la Première Guerre mondiale et la guerre civile. C’est cette œuvre qui lui a apporté un prix Nobel de littérature.

Iakov Rioumkine / Sputnik

Cholokhov n’était pas cosaque, mais est né et a passé presque toute sa vie sur le Don, dans la stanitsa (village) de Vechenskaïa. Ainsi, il est devenu témoin de leur vie et a littéralement été imbibé des histoires liées à leur destin. Ensuite, il a volontairement cultivé l’image de l’écrivain cosaque, en s’habillant à leur manière.

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L’idée d’écrire un roman épique sur les cosaques l’a littéralement possédé, si bien que ses proches s’inquiétaient pour lui : il ne dormait pas la nuit, mettant sur papier les subtilités de la vie du cosaque Grigori Melekhov.

Evgueni Leonov / Sputnik

Ses efforts ne sont pas passés inaperçus – l’œuvre a été publiée et a rendu son auteur célèbre. Sur la photo, Cholokhov lit son roman aux ouvriers dans le club de l’usine Krasny bogatyr (Preux rouge).

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Terres défrichées, consacrée à la collectivisation, est sa deuxième œuvre éminente. Après sa publication, Cholokhov s’est hissé aux côtés de Maxime Gorki dans la hiérarchie des écrivains soviétiques.

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Il n’était pas rare que Cholokhov prenne part aux audiences de Staline. Il y défendait les paysans et les ouvriers opprimés par le gouvernement soviétique et les personnes injustement condamnées pendant la Grande Terreur.

Il restait pourtant un homme simple. Il passait presque tout son temps dans son village du Don et aimait aller à la chasse.

En outre, c’était un pêcheur juré.

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Il avait un penchant pour l’alcool et même Staline en personne n’a pu le remettre sur le droit chemin. Il a continué à boire toute sa vie.

Alexandre Sokolenko / Sputnik

Ce vice ne l’a toutefois pas empêché d’être un père de famille exemplaire – il a vécu toute sa vie avec sa femme Maria, avec qui il a eu quatre enfants. D’après les souvenirs de ces derniers, il n’était pas du tout strict avec eux.

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Il a traversé la Grande Guerre patriotique en qualité de correspondant des journaux Pravda et Krasnaïa zvezda (L'Étoile rouge).

Il se rendait régulièrement sur la ligne du front et a été grièvement blessé lors d’un atterrissage brutal d’un avion de chasse. Il a rencontré la Victoire et la démobilisation au grade de colonel.

Deux de ses œuvres consacrées à la guerre sont devenues cultes. Il s’agit du roman Ils ont combattu pour la Patrie et sa nouvelle Le Destin d’un homme – les deux ont été inclus au programme scolaire et mis à l’écran par Sergueï Bondartchouk.

Il était une véritable vedette populaire : partout, il était accueilli par des foules d’admirateurs le noyant de fleurs.

Sa maison à Vechenskaïa ne se vidait pratiquement jamais d’invités.

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Même le romancier britannique Charles Percy Snow lui a rendu visite et en a profité pour monter à cheval et se prendre en photo en vêtements cosaques.

Vsevolod Tarassevitch / Sputnik

Aujourd’hui, sa maison, qui rappelle plus une villa sur la Côte d’Azur qu’un habitat cosaque, accueille un musée dédié à sa personne.

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Son 60e anniversaire a été célébré avec faste à Moscou, dans la Salle des colonnes de la Maison des syndicats.

En 1965, le prix Nobel de la littérature lui a été décerné. Cholokhov est ainsi devenu le seul écrivain soviétique que l’on n’a pas forcé à y renoncer et que les autorités soviétiques ont autorisé à se rendre à Stockholm pour recevoir la récompense.

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Il est décédé en 1984, à l’âge de 78 ans, des suites d’un cancer. Il a trouvé son dernier refuge dans sa stanitsa natale, près de sa maison. C’est l’un des derniers clichés pris de son vivant. 

Maslov / Sputnik

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