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Sputnik – Espèce inconnue (2020)
Cette œuvre de fiction est souvent associée aux drames méditatifs Stalker et Solaris d’Andreï Tarkovski. Mais Sputnik n’hésite pas à rompre avec la tradition : il s’agit d’un thriller de science-fiction effrayant, qui flirte avec le film d’horreur. Si bien que le concept du film a été résumé par la formule « Alien à la fin de l’URSS ».
En 1983, un lancement orbital tourne mal. Un cosmonaute meurt à l’atterrissage, le second est enfermé dans un institut d’expérimentation fermé. Le personnage principal, la neurophysiologiste Tatiana, doit percer le mystère de ce vol raté. Le titre international du film est identique au titre russe : après le lancement du premier satellite artificiel en 1957, le fameux Spoutnik, ce mot russe est entré dans toutes les langues. Mais ici, il prend une connotation particulièrement sinistre…
Les droits pour un remake américain ont été achetés par Matt Reeves, le réalisateur du dernier Batman avec Robert Pattinson. Quant au réalisateur du film original russe, Egor Abramenko, il travaille actuellement aux États-Unis sur le film d’horreur God’s Country avec Melissa Barrera (Scream 6) dans le rôle-titre.
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Résistance (2015)
Résistance retrace la biographie de Lioudmila Pavlitchenko, la tireuse d’élite la plus redoutable de l’histoire : pendant la Seconde Guerre mondiale, elle a éliminé à elle seule 309 nazis. En plus de ses duels avec des snipers ennemis, le film montre des batailles à grande échelle et narre l’histoire étonnante de son amitié avec Eleanor Roosevelt, le tout en penchant fortement vers le mélodrame – pendant la guerre, les gens ont particulièrement besoin d’amour et de soutien. Le rôle de Pavlitchenko a été joué par Ioulia Peressild, l’une des meilleures actrices russes. Et en outre, la plus audacieuse : elle n’a pas hésité à s’envoler dans l’espace pour le tournage du film Le Défi de Klim Chipenko.
La bande-son mérite une mention particulière. Durant le film, on peut entendre, entre autres, la chanson Koukouchka de Viktor Tsoï dans une reprise de Polina Gagarina, ainsi qu’une berceuse slave, entendue dans Hunger Games ! L’explication est que le même compositeur a travaillé sur les films : Evgueni Galperine a également écrit les musiques de Malavita de Luc Besson, Faute d’amour d’Andreï Zviaguintsev et de la série télévisée The Undoing avec Nicole Kidman et Hugh Grant.
Coma – Esprits prisonniers (2020)
Si Sputnik peut-être qualifié d’« Alien soviétique », Coma est probablement le Matrix russe. Selon l’intrigue, les personnes tombées dans le coma se retrouvent dans un monde étrange, constitué de fragments de leurs souvenirs. Ils sont pourchassés par les Faucheurs, de sinistres agents de la Mort : en mourant dans le monde du Coma, vous disparaissez pour de bon. Constituant des groupes, les personnes dans le coma tentent de survivre et de revenir dans la réalité.
Rinal Moukhametov – qui incarne le chef de la résistance, une sorte de Neo russe – est une véritable star du cinéma d’action en Russie. En plus de Coma, la filmographie de Rinal comprend le diptyque Attraction / Invasion, où il incarne un extraterrestre dont la soucoupe volante s’écrase sur le Moscou moderne.
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Arythmie (2017)
Il est rare qu’un film soit acclamé à la fois par les festivals, la critique et le public. Arythmie, réalisé par Boris Khlebnikov, semble faire l’unanimité. Outre des prix à Karlovy Vary et à Kinotavr (le principal festival de septième art russe), le film a recueilli des critiques élogieuses dans la presse spécialisée et a obtenu un accueil chaleureux de la part du public. Il s’agit d’un drame sur un talentueux médecin ambulancier de province, Oleg (Alexandre Yatsenko), qui sauve des vies, mais dont le couple bat de l’aile. Arythmie pourrait être comparé au drame social à la fois incisif et tendre du Britannique Mike Leigh Secrets et Mensonges.
Sobibor (2018)
Konstantin Khabenski (Night Watch, Wanted : Choisis ton destin, La Taupe) n’est pas seulement l’un des acteurs russes les plus brillants et le directeur artistique du légendaire Théâtre d’art de Moscou. Avec Sobibor, il est passé de l’autre côté de la caméra.
Ce thriller militaire est basé sur la biographie d’Alexandre Petcherski (joué par Khabenski en personne), qui a réussi à organiser le légendaire soulèvement des prisonniers du camp d’extermination de Sobibor, où les nazis amenaient les Juifs non pas pour les faire travailler, mais pour les éliminer physiquement. Auparavant, ces événements avaient déjà constitué la base d’un autre film, Les Rescapés de Sobibor (1987), dans lequel le rôle de Petcherski était joué par Rutger Hauer, ce qui lui a valu son seul et unique Golden Globe.
Dans le film de Khabenski, le visage du méchant – un sous-officier SS – devrait vous sembler familier. Ce n’est autre que Christopher Lambert (Highlander), qui en passant incarne très rarement des personnages négatifs, mais a fait une exception pour le film de Khabenski.
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