En images: que voir au musée-réserve de Pskov?
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Kremlin de Pskov
L’une des principales attractions de la ville est le Kremlin, également appelé Krom de Pskov. Cette puissante forteresse a été construite à la fin du XIe siècle et au début du XIIe et constituait un avant-poste essentiel aux frontières occidentales de la Russie médiévale.
La forteresse de Pskov est restée imprenable pour l’ennemi, mais au cas où celui-ci aurait réussi à la pénétrer, le Kremlin de Pskov était équipé d’un piège, appelé « zakhab ».
Les soldats ennemis auraient dû emprunter un couloir étroit, facile à défendre même par une petite troupe, tandis que depuis les murs de la forteresse, l’on pouvait les accabler de flèches et les asperger d’huile bouillante.
La tour Pokrovskaïa du kremlin, la plus grande d’Europe, présente un intérêt particulier ! Son périmètre est de 90 mètres et l’on peut y circuler librement à cheval.
Le premier étage de la tour est creusé directement dans la roche sur laquelle repose l’ensemble de la construction.
Palais de Pogankine
Le Palais de Pogankine a été construit à la demande du marchand Sergueï Pogankine, chef des douanes de Pskov et l’un des hommes les plus riches de Russie à son époque. Il constituait le plus grand édifice civil du XVIIe siècle
L’exposition du palais comprend un puisoir décoratif que Pogankine a reçu en cadeau du tsar Alexis Ier pour ses loyaux services.
Au XVIIIe siècle, la dynastie des Pogankine s’est éteinte et le palais a commencé à passer de main en main, se détériorant progressivement. En 1900, l’empereur Nicolas II ordonna de le transférer au musée, et le bâtiment commença à être restauré. Peu après, le tsar et son épouse se rendirent à Pskov et visitèrent l’édifice.
Le palais de Pogankine abrite une vaste exposition d’icônes des XIVe-XVIIe siècles. L’école d’iconographie de Pskov avait un style unique, sombre, intense et expressif.
Parmi les objets particulièrement emblématiques de l’exposition, l’on trouve une sculpture en bois de Nikolaï Mojaïski et un unique déisis apostolique du XVe siècle.
Chefs-d’œuvre de la peinture russe
À côté du Palais de Pogankine, une école d’art et d’artisanat a ouvert ses portes en 1913. Elle abrite aujourd’hui la galerie d’art du musée-réserve de Pskov.
L’on y trouve des œuvres de nombreux artistes russes célèbres, d’Aïvazovski à Petrov-Vodkine, de Rokotov à Roerich.
L’un des joyaux de la collection est une petite œuvre de Marc Chagall issue du cycle Les Amants, dans laquelle il parle de l’amour à travers différentes couleurs. Les musées du monde entier conservent Les Amants roses et Les Amants bleus, tandis que Pskov possède ses propres Amants noirs.
Domaines de grands hommes
La région de Pskov a conservé les domaines pittoresques des compositeurs Modeste Moussorgski et Nikolaï Rimski-Korsakov, dont la musique est depuis longtemps devenue un classique mondial.
C’est dans son domaine que Rimski-Korsakov a composé ses célèbres opéras-contes La Nuit de Noël, Sadko, La Fiancée du tsar, Le Conte du tsar Saltan et d’autres.
Sofia Kovalevskaïa, première femme mathématicienne russe, écrivaine talentueuse et personnalité publique, a quant à elle passé son enfance dans le village de Polibino, dans la région de Pskov.
Lors de la construction du manoir familial, il n’y avait pas assez de papier peint pour la chambre de Sofia, et les murs ont été recouverts de feuilles contenant des cours de mathématiques datant de l’époque où son père était étudiant. Selon la légende, c’est précisément cela qui a éveillé son intérêt pour les sciences.
Temple inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO
Pskov compte un grand nombre d’églises orthodoxes et possède sa propre école d’architecture religieuse. Parmi elles, la cathédrale de la Transfiguration du monastère de la Miroja, construite au XIIe siècle et peinte par des maîtres grecs, se distingue particulièrement. Elle est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Au cours de l’histoire, ces fresques incroyables ont été repeintes à deux reprises, mais c’est précisément ce qui leur a permis de si bien se conserver : au moins 80% des peintures ont été préservées.
Fenêtre sur la Russie remercie le musée-réserve de Pskov pour son aide dans la préparation de cet article.
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