Pourquoi la ville russe de Kozelsk a-t-elle reçu le qualificatif de «méchante»?
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Au printemps 1238, les troupes du khan de la Horde d’or Batu se sont approchées des murs de Kozelsk. Les envahisseurs s’attendaient à une proie facile : ils s’étaient déjà emparés de Torjok en deux semaines, avaient pris Riazan en six jours et il ne leur avait fallu que quatre jours pour entrer à Vladimir. Quelle résistance pouvait opposer cette Kozelsk dirigée par le prince Vassili, âgé de 12 ans ?
Les Mongols ont été désagréablement surpris de voir que la ville n’avait cédé ni en une semaine, ni même en deux. Réalisant qu’ils ne pouvaient compter que sur eux-mêmes et que leur nombre était insignifiant en comparaison avec l’armée de plusieurs milliers d'hommes de l’ennemi, les habitants se battaient avec acharnement. Et même lorsque les Mongols sont parvenus à percer les remparts de la ville, les résidents désespérés leur ont livré un combat au corps-à-corps, si bien que l’ennemi a dû se retirer.
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Qui plus est, les citadins sont parvenus à pénétrer dans le camp ennemi, à détruire des engins de siège et à éliminer 4 000 Mongols. Aucun combattant russe n’est revenu de cette bataille.
La ville n’est tombée que sept semaines plus tard, après l’arrivée de renforts mongols. Le khan Batu était enragé : ses troupes étaient censées prendre la ville et poursuivre leur marche, alors qu’elles s’y sont enlisées. Il a donc ordonné de détruire la ville. Les envahisseurs ont tué tous ceux qui y étaient restés, n’épargnant ni les vieillards, ni les nourrissons. Quant au jeune prince, à en croire les chroniques, il s’est littéralement noyé dans le sang. Batu a interdit que le nom de Kozelsk soit prononcé et l’a surnommée « la ville méchante ».
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