Comment un palais des Romanov s’est-il retrouvé en Ouzbékistan?
Il est impossible de détourner le regard du somptueux hôtel particulier se dressant au centre de Tachkent : réalisé dans le style Art nouveau avec ses tourelles originales et ses inhabituels barreaux sculptés aux fenêtres, il ressemble plutôt à un coffre précieux. Un véritable palais des tsars ! D’ailleurs, il a appartenu à l’un des Romanov.
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Il a en effet été construit pour le grand-duc Nicolas Constantinovitch de Russie, petit-fils de Nicolas Ier, frère d’Alexandre II et cousin d’Alexandre III. Cependant, ses liens de parenté avec les empereurs ne lui ont pas apporté de bonheur.
L’un des plus brillants diplômés de l’Académie de l’État-major et le premier des Romanov ayant fait des études supérieurs, il était amoureux de la danseuse américaine Fanny Lear (de son vrai nom Harriet Brackford). La cour a désapprouvé cette romance, mais nul n'est parvenu à séparer les tourtereaux. Ensuite, un scandale a retenti : trois diamants ont disparu de l’icône nuptiale de ses parents et toutes les pistes ont mené au grand-duc.
Nicolas Constantinovitch a été reconnu aliéné, puis expulsé à jamais du pays. Il s’est, en outre, vu exclure de la famille impériale.
En 1878, il a été envoyé en exil au Turkestan (nom alors accordé à l’Ouzbékistan actuel). À Tachkent, il a fondé une usine de savon, une manufacture de coton, le tout premier cinéma du pays, ainsi qu’un hôpital pour les démunis et un studio de photographie.
Il vivait alors dans ce palais construit pour lui par William Heintzelman et Alexeï Benois.
Nicolas II n’a pas été le dernier à abdiquer le trône de Russie. Formellement, une autre personne a renoncé au trône après lui. Il s’appelait Mikhaïl (Michel), tout comme le premier tsar de la dynastie des Romanov. Pour plus de détails, suivez le lien
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