Comment les Américains ont usurpé une victoire soviétique sur le Japon

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Des pilotes bénévoles venus d’autres pays ont également rejoint l’armée chinoise. Ainsi, des Américains commandés par Vincent Schmidt servaient dans les rangs du 14e escadron.

Le 23 février, l’URSS a décidé de « faire un cadeau » aux Japonais à l’occasion du 20e anniversaire de l’Armée rouge. 28 bombardiers Tupolev SB immatriculés de l’Armée de l’air chinoise et commandés par le colonel Fiodor Polynine ont porté une frappe sur l’aérodrome de Matsuyama, sur l’île de Formose (Taïwan).

Polikarpov I-16 soviétique

Persuadés que leurs aérodromes étaient inaccessibles pour l’aviation ennemie, les Japonais ont été choqués par un raid aussi audacieux. Ils ont alors perdu 40 avions, plusieurs hangars et des stocks de combustibles qui auraient suffi pour trois ans.

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Les militaires chinois ont reçu les Soviétiques en héros. Quant au large public, il ignorait les détails de l’opération, car l’URSS préférait ne pas mettre en avant son engagement dans ce conflit. Les journalistes ont entendu parler de cette attaque couronnée de succès, mais ignoraient qui était derrière.

Pilotes soviétiques en Chine

Au bout du compte, la presse chinoise a attribué aux volontaires américains le raid contre Matsuyama. Vincent Schmidt non seulement n’a pas démenti ces informations, mais a reçu comme dues les félicitations qui affluaient de tous les côtés et accordait volontiers des interviews.

Cela faisait en réalité le jeu de l’URSS, qui continuait à garder le silence. Toutefois, la vérité a fini par remonter à la surface : les Japonais ont livré des informations sur les auteurs du raid.

Schmidt s’est alors retrouvé sous une avalanche de critiques et a dû démissionner. Dès le 1er mars 1938, son escadron a été démantelé, jugé peu efficace.

L’URSS a continué à fournir son aide aux Chinois jusqu’à l’invasion de l’Allemagne nazie sur son sol en juin 1941.

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