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Mohadeseh Cheraghali, étudiante iranienne: «L’étude du russe m’a fait découvrir un monde enchanteur»

Alexandra Gouzeva
Mohadeseh Cheraghali étudie la langue russe depuis onze ans. Sa complexité et sa beauté la fascinent.

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Le choix de la langue russe

Mohadeseh Cheraghali a commencé à s’intéresser à la culture russe dans la bibliothèque de ses parents. Ces médecins se sont constitué une riche collection d’œuvres de littérature du monde entier (dans leur traduction en farsi). Lorsqu’elle lisait les auteurs russes, la jeune fille trouvait que leurs textes avaient beaucoup en commun avec ceux des auteurs du monde perse. C’est pourquoi elle a voulu découvrir plus encore la littérature russe, ce qui passait par l’étude de la langue dans laquelle elle est écrite.

11 ans d’étude de la langue

La jeune Iranienne a commencé à apprendre le russe à Téhéran. Elle a fait un premier cycle d’études à l’Université Al-Zahra. Elle a ensuite fait un second cycle de six ans et une thèse à l’université Tarbiat Modares.

Mohadeseh Cheraghali a travaillé comme guide et traductrice pour des Russes qui se trouvaient en Iran pour du tourisme, leurs études ou leur travail.

Archives personnelles

La jeune femme maîtrise parfaitement le russe et l’enseigne. Comme il n’y a pas de limites à la connaissance, elle étudie depuis l’année dernière à l’Institut de la langue russe Pouchkine de Moscou.

« L’étude du russe m’a fait découvrir un monde enchanteur. Lorsque je préparais ma thèse, j’ai trouvé beaucoup de points communs entre le russe et ma langue maternelle. Je suis venue étudier dans cet institut pour approfondir mes connaissances grâce à son "trésor scientifique" ».

Écrivain préféré

À la question de savoir quel est leur écrivain préféré, la plupart des Russes répondent sans hésiter : Alexandre Pouchkine. Mohadeseh Cheraghali prend, elle, le temps de la réflexion – la littérature russe est tellement riche – et donne la même réponse.

La jeune femme est admirative du talent du poète : « Deux siècles après sa mort, on le lit encore avec intérêt ! ». Elle apprécie particulièrement Eugène Onéguine, le roman en vers qu’Alexandre Pouchkine mit huit ans à composer.

Archives personnelles

En lisant La Fontaine de Bakhtchissaraï, Mohadeseh Cheraghali a senti toute l’influence qu’eut le grand poète perse Hafez-e Chirazi sur Alexandre Pouchkine. Elle ne s’est pas trompée. Le poète russe éprouvait du respect pour son aîné et composa même un poème intitulé Inspiré d’Hafez (Ne te laisse pas captiver par la gloire martiale).

Difficultés de la langue russe

« La langue russe est très belle, mais difficile. À mon avis, c’est très intéressant lorsque ce que vous aimez est compliqué et beau à la fois », dit la jeune Iranienne. Habituellement, les étudiants étrangers disent que les verbes de mouvement ou les déclinaisons sont le plus dur pour eux en russe. Mohadeseh Cheraghali, elle, est convaincue que ce sont des difficultés surmontables. Comme les Russes le disent souvent : la répétition est la mère des études (repetitio est mater studiorum).

Archives personnelles

« Pour moi, la langue russe, c’est de la mathématique. En mathématique, il y a des formules. En russe, il y a des genres, des nombres et des cas. Nous devons mettre tous les mots à la bonne place pour parler et former une proposition en russe ».

C’est justement à la construction de la proposition grammaticale en russe que Mohadeseh Cheraghali a consacré sa thèse.

Vie en Russie

« Il m’a semblé être dans un rêve ou l’avoir réalisé ». C’est en ces termes que Mohadeseh Cheraghali se souvient de ses premières impressions de Russie. Elle a eu de la chance : l’hiver 2024-2025 n’a pas été particulièrement froid à Moscou.

La jeune femme apprécie beaucoup de vivre et d’étudier à Moscou. Son endroit préféré est la place Rouge parce qu’elle est « le symbole de la capitale russe » et qu’il y a beaucoup de monuments à y voir : l’église de Basile-le-Bienheureux et le Kremlin. Elle rêve de voir d’autres villes pour en découvrir plus de la Russie. « J’ai déjà été à Toula, la ville de Léon Tolstoï. J’y ai mangé le pain d’épice local. C’était une expérience fantastique pour moi ».

Archives personnelles

La jeune Iranienne a commencé à aimer la cuisine russe : « J’ai goûté le bortsch, le chtchi, les pelmenis et tout cela m’a beaucoup plu ».

Fenêtre sur la Russie remercie l'Institut d'État de la langue russe Pouchkine pour l'aide qu'il lui a apportée pour la rédaction de cet article. 

Les étudiants étrangers souhaitant bénéficier d'une bourse d'études dans les établissements d'enseignement supérieur de la Fédération de Russie doivent déposer leur dossier en ligne sur le site education-in-russia.com.

Pour en savoir plus sur tous les cursus d'études à l'Institut Pouchkine et les bourses d'études, se connecter au site pushkin.institute

L'Institut Pouchkine propose également des programmes complémentaires pour tous ceux qui souhaitent étudier la langue russe et pour les enseignants de russe dans le cadre de leur formation continue. Il organise également des écoles d'été pour les étrangers. Pour plus d'information, voir clck.ru/3DmTTq.

Pour toutes questions relatives à la sélection des candidats étrangers dans leur pays d'origine, сontacter les représentations de Rossotroudnitchestvo et diplomatiques de la Fédération de Russie à l'étranger.

Dans cette autre publication, découvrez le témoignage de l’étudiante turque Hilal.