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Que faisaient des armées russes aux Pays-Bas à la toute fin du XVIIIe siècle?

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Cet épisode remonte à l’année 1799. Dans le cadre de la Deuxième Coalition contre la France, la Grande-Bretagne proposa à la Russie de marcher sur les Pays-Bas. La République Batave était en effet alliée de la France.

Les alliés russe et britannique espéraient déloger les Français de la région pour en faire une tête de pont qui menacerait la France. L’empereur Paul Ier aligna 17 500 soldats et les Britanniques environ 30 000.

Toutes les questions de transport et d’approvisionnement étaient à la charge de la Grande-Bretagne. Le commandement de l’opération fut confié au prince Frédéric Auguste, duc d’York et d’Albany.

Les premières unités débarquèrent aux Pays-Bas le 27 août 1799 et défièrent immédiatement les armées de la République Batave. Le 18 septembre, l’ensemble des soldats russes et britanniques étaient sur place.

Supérieures en nombre, les forces de la Deuxième Coalition progressaient lentement du fait des pluies d’automne et de graves insuffisances dans la logistique et la coordination des opérations.

Les troupes russo-britanniques affrontèrent à plusieurs reprises les armées franco-néerlandaises mais ne remportèrent aucune victoire décisive. Le commandant en chef des forces russes, Johann Hermann von Fersen, et tout son état-major furent faits prisonniers à la bataille de Bergen.

En octobre 1799, il fut clair que cette offensive sur la République Batave était un échec. Le duc d’York négocia avec le général français Guillaume Brune l’évacuation de toutes les troupes placées sous son commandement. En échange, il libéra tous ses prisonniers et abandonna une partie de ses pièces d’artillerie.

La Grande-Bretagne conserva toutefois les navires de la flotte de guerre néerlandaise qu’elle avait pris au début de l’offensive. La Russie ne retira rien de cette campagne militaire.

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