Mont Sapoun, le lieu le plus héroïque de Sébastopol
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Le 25 octobre 1854, pendant la guerre de Crimée, la bataille de Balaklava a opposé les troupes russes aux troupes anglo-franco-turques dans les environs du mont Sapoun. Aucune des deux parties n’a alors obtenu d’avantage décisif.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, le mont Sapoun est devenue l’un des points clés de la défense de Sébastopol. La base principale de la flotte de la mer Noire a résisté à un siège de 250 jours, en grande partie grâce à la ligne de défense créée ici et au courage des soldats de l’Armée rouge.
Les nazis comprenaient également les avantages du mont Sapoun. Se préparant à repousser l’offensive soviétique en 1944, ils lui ont attribué une position clé dans leur défense en profondeur. Ils y ont aménagé plusieurs lignes de tranchées, des casemates et des abris, des champs de mines, et y ont également concentré un grand nombre d’artillerie.
« Nos troupes en progression ont été contraintes de se déployer sur un terrain plat et découvert, visible depuis les postes d’observation terrestres de l’ennemi sur une profondeur de 10 à 15 km », a témoigné l’artilleur Alexandre Gratchev.
L’assaut du mont Sapoun a commencé le matin du 7 mai 1944. Des combats sanglants et acharnés ont eu lieu pour chaque tranchée, l’ennemi lançant constamment des contre-attaques. Lors de la riposte à l’une d’elles, le major de la garde Veniamin Gribanov a attiré le feu sur lui. L’artillerie a couvert deux sections d’infanterie allemande.
Dans la soirée du même jour, les troupes soviétiques prirent le mont Sapoun. La voie vers Sébastopol était ouverte et, le 9 mai, la ville fut complètement libérée.
Après la guerre, un complexe commémoratif et un diorama intitulé L’assaut du mont Sapoun le 7 mai 1944 furent inaugurés ici. Ils font partie du Musée de la défense de Sébastopol.
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