Guerre de Corée: comment l’Union soviétique y a pris part

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Dans un premier temps, l’intervention de Moscou resta très limitée. Il rejeta la demande de Kim Il-sung de dépêcher ses conseillers militaires au front : envoyés sur la péninsule, des officiers soviétiques, se faisant passer pour correspondants du journal Pravda, étaient censés rester auprès des quartiers généraux ou agir en tant qu’instructeurs.

De plus, de nombreux citoyens soviétiques d’origine coréenne souhaitaient prendre part aux combats en tant que volontaires. Or, ils n’y furent pas autorisés.

La situation changea à l’automne de la même année, à la suite d’une vaste contre-offensive menée par les forces des Nations unies et l’armée sud-coréenne. Placée au bord de l’effondrement, la Corée du Nord lança un appel pressant à l’aide de Pékin et de Moscou.

La Chine décida d’envoyer en Corée des divisions de « volontaires du peuple », tandis que l’Union soviétique engagea son 64ᵉ corps de chasse aérien. À la mi-1951, la ligne de front se stabilisa et le conflit se concentra davantage dans les airs.

Les pilotes soviétiques reçurent des uniformes, des pseudonymes et des papiers chinois. Leurs chasseurs MiG-15 arborèrent les marques d’identification de la Force aérienne de l’armée populaire de libération.

Pendant toute la durée du conflit, l’aviation soviétique abattit 1 097 appareils ennemis, perdant, selon les sources, entre 319 et 335 avions. Environ 120 pilotes soviétiques périrent dans des combats aériens.

Evgueni Pepeliaïev (auteur de 20 ou 23 victoires) et Nikolaï Soutiaguine (22 victoires) furent les deux principaux as soviétiques de la guerre de Corée. À titre de comparaison, le meilleur pilote américain, Joseph McConnell, totalisa 16 avions abattus.

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