En images: sept bijoux ayant appartenu à la famille la plus riche de l’Empire russe
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Après la Révolution d’Octobre, Félix Ioussoupov et sa famille partirent en émigration. Ils n’emportèrent avec eux qu’une infime partie de leurs trésors.
Perle « La Pelegrina »
Certains tableaux et photographies ont immortalisé Zinaïda Ioussoupov, la mère du prince Félix et l’une des femmes les plus influentes de Saint-Pétersbourg, parée d’un sautoir au bout duquel pendait une perle ovale d’une taille rare : la Pelegrina. Il s’agissait d’un des bijoux les plus chers de la collection des Ioussopov. Le prince Nikolaï Ioussopov en avait l’acquisition en 1826.
Félix Ioussopov put la sortir de Russie et la céda à Jean Lombard, un joaillier genevois, en 1953. En 1989, un collectionneur resté anonyme l’acquit pour la somme de 463 800 dollars lors d’une vente aux enchères chez Chritie’s.
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Boucles d’oreilles de Marie-Antoinette
Les Ioussopov achetèrent plusieurs bijoux ayant appartenu à Marie-Antoinette lors de ventes aux enchères organisées hors de Russie. Au début du XIXe siècle, Tatiana Ioussopov, une des arrière-grand-mères de Zinaïda Ioussoupova, acquit à Paris ces boucles d’oreilles faites de deux énormes diamants de 14 et 20 carats.
En 1928, Félix Ioussopov les céda à la maison Cartier qui les revendit à Marjorie Merriweather Post, qui avait une immense collection d’art russe.
Aujourd’hui, ces boucles d’oreilles sont conservées au Musée d’Histoire naturelle de l’Institut Smithsonian à Washington.
Diamant « Étoile Polaire »
Tatiana Ioussopov possédait également l’un des diamants les plus connus au monde : l’« Étoile Polaire » qui faisait plus de 40 carats. Après avoir émigré, Félix Ioussopov le mit à plusieurs reprises en gage chez Cartier avant de s’en séparer définitivement en 1928. Ce diamant réapparut en 1980 lorsqu’il fut vendu aux enchères pour la somme de 5 100 000 dollars.
Tiare de Cristal
En 1914, Félix Ioussopov épousa la princesse Irina, une des nièces de l’empereur Nicolas II. Lors de la cérémonie de mariage, elle portait une tiare en platine, diamant et cristal créée par Cartier.
Elle fut découverte par les Bolcheviks dans le palais des Ioussopov à Moscou. On ne sait pas ce qu’elle devint par la suite.
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Tiare « Rayons de Soleil »
Après la Révolution d’Octobre, Félix Ioussopov dissimula la plus grande partie de la collection familiale de bijoux dans son palais de Moscou. Les Bolcheviks découvrirent ce trésor sous un escalier lors de travaux de rénovation en 1925.
Dans cette pièce secrète, ils trouvèrent 7 coffres qui contenaient plus d’une tonne d’argent et 13 kilogrammes d’or. Parmi les bijoux, il y avait 255 broches, 42 bracelets, 12 tiares, des coupes. Une partie de ces richesses furent un temps exposées puis la majorité fut vendue à l’étranger.
La tiare en platine et diamant créée par Chaumet que la princesse Irina avait reçue en cadeau de mariage se trouvait certainement dans l’un de ces coffres. À l’origine, le diamant « Étoile Polaire » scintillait en son centre. Il fut ensuite remplacé par un saphir.
Broche et boucles d’oreilles en émeraude
La princesse Irina reçut nombre de ses bijoux lors de son mariage de son époux Félix et de sa belle-mère Zinaïda. À cette époque, les broches que l’on portait au milieu de la poitrine étaient très à la mode. Cette parure en émeraude se trouvait aussi dans un des coffres laissés par le prince à Moscou. Les pierres furent desserties et le métal fondu.
Tiare de rubis
Après avoir émigré, Félix et Irina Ioussoupov fondèrent la maison de couture « Irfe ». Irina fut photographiée portant plusieurs de ses créations et une tiare de rubis. On ne sait pas ce qu’elle devint.
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