Le Centre russe à Paris lance son mois de la littérature française dans le cinéma soviétique

Le Centre russe à Paris lance son mois de la littérature française dans le cinéma soviétique
Domaine public
Les œuvres des classiques de la littérature française ont inspiré des cinéastes du monde entier à en créer des adaptations, et les réalisateurs soviétiques n’ont pas fait exception! En août, le Centre spirituel et culturel orthodoxe russe sur le quai Branly vous invite à une série de projections de films soviétiques d’après des romans et des nouvelles d’écrivains français.

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8 août – Gobseck, 1936

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Konstantin Eggert/Rot-Front, Mejrabpomfilm, 1936

Les livres d’Honoré de Balzac ont été activement publiés en URSS et les habitants du pays ont été ravis de la sortie de cette adaptation cinématographique. Le réalisateur du film, Konstantin Eggert, comprenait bien comment plaire au spectateur, car il avait également une carrière d’acteur réussie derrière lui. Pour le rôle du protagoniste, il a pris Leonid Leonidov, un comédien soviétique très expérimenté, qui a réussi à jouer un usurier français de manière très charismatique. Ses yeux pétillants attirent directement le public vers l’écran ! « Gobsek est tout simplement incroyable, comme s’il était sorti des pages du livre », de telles critiques de films peuvent être trouvées sur Internet. Venez à la projection et évaluez-le vous-même !

17 août – Les Enfants du capitaine Grant, 1936

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Vladimir Vaïnchtok/Mosfilm, 1936

Jules Verne pourrait à juste titre se voir décerner le titre d’écrivain français le plus célèbre d’URSS. Les habitants du pays connaissaient ses livres par cœur ! Ses romans étaient si populaires que les lecteurs soviétiques les dévoraient littéralement en un jour, puis les transmettaient aux mains suivantes. Sans surprise, les réalisateurs soviétiques ont également été captivés par son œuvre. L’une des adaptations cinématographiques soviétiques les plus réussies est celle des Enfants du capitaine Grant.

Ce film en noir et blanc de Vladimir Vaïnchtok émerveille l’imagination avec son tournage complexe et ses cascades époustouflantes pour l’époque. Le film a été tourné en URSS, en Bulgarie et en France, mais malgré les limites territoriales, le réalisateur a réussi à transmettre l’esprit d’aventure du roman. La musique du film (par exemple, la chanson sur le capitaine) est encore familière à presque tous les Russes.

« C’est un film gentil et divertissant qui ne mérite qu’une ovation debout », déclarent les téléspectateurs russes.

22 août – L’Île mystérieuse, 1941

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Edouard Pensline/Studio d'Odessa, 1941

L’île de Jules Verne pourrait rivaliser en popularité avec celle de Daniel Defoe – les romans d’aventure avec une intrigue similaire étaient incroyablement populaires en URSS. Quant au film, que le réalisateur soviétique Edouard Pensline a réussi à tourner juste à la veille de la Seconde Guerre mondiale, il ne s’écarte presque pas de l’intrigue du roman et est capable de charmer même l’admirateur le plus sophistiqué de l’œuvre de Jules Verne. Le tournage a eu lieu en Crimée, de sorte qu’un public attentif peut reconnaître le célèbre rocher-voile et le sommet du mont Aï-Petri sur ses cadres. « Je l’ai regardé il y a longtemps lors d’une projection de film pour enfants pour 10 kopecks, quant au livre, je l’ai découvert plus tard. Le film est bien fait et a toujours fière allure. [...] Naturellement, je l’ai beaucoup aimé », témoigne un internaute russe.

29 août – Le Fantôme qui ne revient pas, 1929

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Abram Romm/Sovkino, 1929

Il est temps pour la cerise sur le gâteau : la projection d’un rare film muet tourné en URSS d’après la nouvelle d’Henri Barbusse Le rendez-vous qui n’a pas eu lieu. Le réalisateur était Abram Romm, une véritable star de l’avant-garde soviétique. Ce drame politique sur la lutte des travailleurs du pétrole contre le régime totalitaire est considéré comme l’une des meilleures œuvres du « fonds d’or » du cinéma soviétique des années 1920. Le film, qui a été tourné en Azerbaïdjan, est rempli d’un jeu étonnant avec la lumière et l’ombre, ainsi que d’angles de prise de vue inhabituels. « Chaque image est un miracle. Un travail si incroyablement précis et intéressant avec un rythme intra-image que le son n’est pas du tout nécessaire »disent les cinéphiles. Bonus : ceux qui ont lu la nouvelle de Barbusse trouveront que le film a une fin heureuse inattendue.

Dans cet autre article, découvrez plus en détails comment le cinéma soviétique s’est inspiré de la littérature française.

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