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Il y a 120 ans, la flotte russe connaissait l’une de ses pires défaites

Mary Evans Picture Library / Global Look Press

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Ces faits remontent à la guerre contre le Japon. La 2e escadre du Pacifique, sous le commandement du vice-amiral Zinovi Rojdestvenski, a alors affronté la Flotte combinée de la Marine japonaise dans le détroit de Corée, non loin de l’île de Tsushima.

Vice-amiral Zinovi Rojdestvenski
Domaine public

Contrairement aux Russes, les Japonais avaient procédé à des reconnaissances appropriées et avaient découvert l’ennemi à des approches lointaines. Non seulement ils dépassaient les Russes en nombre, mais étaient aussi mieux équipés et avaient plus d’expérience de combat, ce qui leur a permis de prendre l’initiative.

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D’abord, de petits groupes de navires manœuvrables se sont mis à tourmenter la colonne lente et lourde de Rojdestvenski. Alors, au tout début de la bataille, le navire amiral Prince Souvorov, à bord duquel se trouvait le commandant lui-même, a été gravement endommagé.

Navire Prince Souvorov
Domaine public

« Des roufs en feu, des débris brûlants sur le pont, des tas de cadavres... Les stations de signal et de télémètre, les postes de surveillance de chute des obus - tout avait été emporté, détruit », s’en souvenait l’officier Vladimir Semionov.

Lorsque le crépuscule est tombé, les Japonais ont réussi à disperser l’escadre russe, après quoi ils se sont mis en chasse des navires un par un. 21 bâtiments russes ont ainsi été détruits par l’ennemi ou faits sauter par l’équipage-même. 5 045 hommes ont alors péri, dont 209 officiers.

Bateau torpilleur Grozny
Domaine public

Sept navires ont en outre hissé le drapeau blanc et 7 282 militaires, dont le vice-amiral, ont été capturés. Sept autres embarcations ont réussi à percer vers Manille et Shanghai, où ils ont été internés, c’est-à-dire retenus. Seuls un croiseur et deux torpilleurs ont pu atteindre Vladivostok.

La partie nippone n’a quant à elle perdu que trois navires, dont un a coulé après avoir heurté une autre embarcation japonaise.

Monument à la mémoire des marins tombés lors de la bataille de Tsushima
Iouri Smitiouk / TASS

La catastrophe de Tsushima a précipité la fin de la guerre contre le Japon, dévastatrice pour la Russie. Ayant perdu les principales forces de sa flotte, le pays est devenu une puissance navale de second rang. 

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