
Cinq plats russes nommés en l’honneur d’autres pays

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Carottes à la coréenne

Cette salade épicée de carottes râpées avec de l’ail, du vinaigre et des épices est incroyablement populaire en Russie. Elle est vendue dans les magasins et peut facilement être préparée à la maison. Or, en Corée, l’on n’en a jamais entendu parler.
Ce mets a été inventé par les Coréens soviétiques, des immigrants venus d’Extrême-Orient au milieu du XXe siècle. La cuisine coréenne propose différentes sortes d’en-cas, mais ils sont préparés à base de plantes très spécifiques (par exemple, de la racine de platycodon). Les Coréens soviétiques ont donc trouvé une alternative : les carottes ordinaires.
Roulé tchèque

À Moscou, dans la rue Arbat, il y avait jusqu’à récemment un luxueux restaurant, le Praga (Prague). Il était réputé, avant tout, pour ses gâteaux. Vladimir Gouralnik, le chef pâtissier, a en effet, dans les années 1950-1960, mis au point les recettes des desserts soviétiques les plus populaires – le « lait d’oiseau », le « gâteau de Vaclav », le « Prague ». Ces noms sont connus de tous ceux qui sont nés en URSS. L’une de ses créations est le « roulé tchèque », un biscuit au chocolat roulé en tube avec de la crème au chocolat et du glaçage.
Aujourd’hui, l’on trouve ce type de roulé dans de nombreux magasins de Russie.
Viande à la française

Il s’agit de viande de porc ou de bœuf cuite au four sous une couche de pommes de terre, d’oignons, de mayonnaise et de fromage. En Europe, ce plat est connu sous le nom de veau Orloff. Il doit son nom au comte russe Alexeï Orlov, ambassadeur de Russie en France au XIXe siècle. C’est son chef français qui a créé ce plat, qui est ensuite devenu un élément de la cuisine russe et européenne.
À l’époque soviétique, la recette a été simplifiée : du porc a été utilisé à la place du veau, et de la mayonnaise a remplacé la sauce Mornay (basée sur la béchamel).
Poisson à la polonaise

Il est ici question de poisson cuit au four ou à l’eau (généralement du poisson de rivière) servi avec un œuf et une sauce au beurre. En guise d’accompagnement, de grosses pommes de terre sont habituellement bouillies. Dans la cuisine russe, cette recette est apparue au milieu du XIXe siècle sous l’influence de la cuisine polonaise. Elle était appelée « sandre à la polonaise ». Il existait également des recettes à base de morue. Cependant, c’est précisément cette sauce aux œufs et au beurre qui est qualifiée de polonaise. En Russie, l’on y ajoute de l’aneth et du persil.
Vatrouchka hongroise

Cette vatrouchka est complètement différente des vatrouchki russes traditionnelles (des petites tartelettes à pâte molle garnie, en leur centre, de fromage cottage ou de confiture). Si la vatrouchka habituelle est ronde et faite de pâte non levée, la vatrouchka hongroise est carrée et faite de pâte feuilletée. Elle est apparue dans les années soviétiques comme une variante de la pâtisserie hongroise « túrós batyu » (« petit nœud au fromage cottage ») et est devenue très populaire. Sauf qu’en Hongrie, l’on utilise un fromage cottage complètement différent – avec une consistance semblable au fromage blanc. De plus, la pâte est faite avec de la levure. Le point commun de ces vatrouchki est l’utilisation de zestes de citron, ce qui rend leur saveur plus délicate.
Dans cet autre article, découvrez des plats russes inspirés de la cuisine française.