Pourquoi les Suisses prirent-ils part à la campagne de Russie?
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Plus de neuf mille Suisses furent dépêchés à la campagne de Russie. Ils furent principalement intégrés à la 9ᵉ division d’infanterie du général Pierre Merle, engagée sur le flanc nord de la Grande Armée.
Leur bravoure et leur endurance furent remarquées par les Français, notamment lors des deux batailles de Polotsk, où ils combattirent avec acharnement malgré de lourdes pertes, sans jamais reculer.
Leur heure de gloire survint lors de la bataille de la Bérézina, lors de la retraite des restes de la Grande Armée. Il ne demeurait alors dans les rangs qu’environ 1 300 Suisses. Placés en arrière-garde, ils protégèrent le retrait des forces principales, repoussant les attaques russes incessantes. Jean-Marc Bussy, soldat du 3ᵉ régiment suisse, s’en souvenait :
« Horrible carnage ! Pour arriver devant nos ponts, il faut qu’ils nous passent dessus, qu’ils nous écrasent tous jusqu’au dernier ! Et nous crions “Vive l’Empereur”. On ne sent pas le froid »*.
De tout le contingent suisse, seules quelques centaines d’hommes survécurent. Napoléon décerna la Légion d’honneur à soixante-deux d’entre eux.
*Cette citation provient du livre de Marie-Pierre REY, L’Effroyable Tragédie. Une nouvelle histoire de la campagne de Russie, Flammarion, Paris, 2012.
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